Jacques "Washy" Colcombet (42)
In memoriam

C'est avec beaucoup de peine que nous avons appris le décès de notre Camarade "Washy", survenu le 17 juin 2004 en Arles, à l'âge de 86 ans, des suites d'un accident cardio-vasculaire.

Washy nous avait magnifiquement accueillis en septembre 2003 à l'occasion de notre visite de la ville d'Arles. Tous les Camarades et épouses présents garderont le souvenir d'un homme très charmant.

Ci-dessous copie de l'article paru dans "la Provence"

La disparition d'un "très grand homme"

Jacques "Washington" Colcombet s'est éteint à 86 ans. Patron des papeteries Etienne et des CMP, il fut aussi celui qui a légué les bijoux de la Reine à la Ville.

Jacques "Washington" Colcombet est décédé des suites d'un accident cardio-vasculaire jeudi à l'hôpital d'Arles. C'est "un très grand homme", "d'une présence, d'une force de caractère et d'un sang-froid extraordinaire", "un très grand patron comme Arles n'en connaîtra plus" qui s'est éteint à l'âge de 86 ans. Ses proches et tous ceux qui l'ont cotoyé se perdent en louanges à propos d'un homme qui aura profondément marqué l'histoire de la ville dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Né en 1918 à Saint-Etienne, Jacques Colcombet, après des études à l'Ecole Centrale, devint Arlésien en épousant Marie-Jo Etienne, fille de Maurice Etienne, créateur des papeteries de Trinquetaille, qu'il dut remplacer dès 1944. "A 26 ans, du jour au lendemain, il s'est retrouvé à la tête d'une entreprise de 1000 personnes", se souvient-on dans son entourage.
Celui qui fut également administrateur des Constructions Métalliques de Provence (CMP), laissera l'image d'un patron très soucieux du bien-êtrre de ses employés. "Il avait un grand respect de la vie humaine", raconte un de ses neveux.
Antoine Rippert, qui le fréquenta près de 40 ans aux papeteries, ne se lasse pas d'évoquer les anecdotes qui façonnent le personnage : "On ne peut dire que du bien d'un homme à l'honnêteté intellectuelle irréprochable, avec une oreille très attentive pour tous ses papetiers".
Quand un accident survenait à l'usine, Jacques Colcombet, qui répugnait à tout traitement de faveur à son égard, mettait un point d'honneur à subvenir aux besois des enfants de la victime.

Jacques "Washy" Colcombet (Note du rédacteur : il doit ce surnom au prêtre américain qui l'avait baptisé un 4 juillet) participa également au don à la ville d'une lettre écrite par Van Gogh à Gauguin à Arles en 1889. L'original est conservé au musée Réattu. Il avait envisagé un moment de donner sa demeure à la fondation Van Gogh d'Amsterdam pour qu'elle y expose les toiles du maître.
Jacques Colcombet, c'était enfin, et surtout, l'homme qui fit don de sa parure d'Arlésienne de son épouse disparue à Annick Rippert, fille de son employé Antoine, élue Reine d'Arles en 1987. Des bijoux qui se transmettent à chacune des élues depuis la signature d'une convention avec le comité des fêtes en 1989. Peut-être le plus bel héritage qu'il lègue à Arles et à sa culture.

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Article de Laurent Rugiero



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