 Album photo de la soirée
Cette conférence organisée par Jean Lipcey (63) a rassemblé plus d'une quarantaine de participants à la Maison du Bâtiment et des Travaux Publics de Marseille.
 Camarades (parfois venus en famille), mais aussi amis du Greco et de l'URIS, tous étaient venus écouter Jean-Gabriel Cuby nous parler du projet du Très Grand Téléscope Européen (E-ELT en anglais).
Comme il se nomme lui-même, notre conférencier est "Monsieur ELT France". Après avoir fréquenté au Chili un des plus grands sites d'observation mondiaux, il est actuellement astronome au LAM (voir liens ci-dessous).
Sol ou espace ?
C'est bien sûr une des premières questions qu'a abordée Jean-Gabriel Cuby. C'est d'abord une question de longueur d'onde, notre atmosphère filtrant une large partie du spectre. Les télescopes spatiaux (tels Hubble, Corot) sont plus adaptés aux observations infra-rouge, ultra-violets ou rayons Gamma et X. Mais dès que l'on parle grandes dimensions, le télescope terrestre est l'unique solution.
Un peu de technique
Newton et Cassegrain sont les deux principales configurations géométriques possibles de téléscopes. Ensuite le miroir caractérise bien sûr l'instrument : mono-bloc ou segmenté, optique adaptative, taille... Celle-ci double régulièrement tous les 30 ans pour atteindre actuellement les 8 à 10 mètres.
Galerie de portraits
Très près de nous, et malgré sa taille modeste, l'observatoire de Saint-Michel est bien connu pour avoir permis en 1995 la découverte de la première planère extrasolaire. Le Pic du Midi a également une réputation internationale pour la qualité de son ciel.
Les plus grands observatoires actuels se situent à Hawaï (dont le Keck), et dans le désert d'Atacana au Chili.
 L'European Extremely Large Telescope
Nous sommes dans la démesure avec ce projet qui brisera la loi du doublement tous les 30 ans : miroir de près de 40 mètres, 1000 segments, surface de 1300 m2 de verre, miroir secondaire de 6 mètres, ensemble de 4500 tonnes dont 160 pour le miroir. Tout cela pour bouger quelques dizaines de grammes d'aluminium représentant la surface réfléchissante...
Tout cela pour un coût de 1 Md d'Euros sur 10 ans finalement très raisonnable comparé à d'autres ordres de grandeur : 5 Airbus A380, le déficit annuel de la sécu... Sans compter qu'il est financé par les 14 états membres de l'ESO. Coupole et miroir sont les deux gros postes budgétaires.
Le calendrier est bien entamé puisque la construction devrait débuter en 2012 après obtention des accords de financement. Et les premières images devraient arriver en 2019 en provenance du site du Cerro Armazones au Chili qui a été retenu pour accueillir l'instrument.
Pour quoi faire ?
Les mystères de la matière noire et l'énergie noire, une machine à remonter le temps de quelques milliards d'années pour observer "en direct" la formation des premières étoiles et galaxies, la recherche des exoplanètes... les sujets ne manquent pas. Sans compter les retombées technologiques de ces grands projets !
Les questions !
Problématique de la diffraction, comment mesurer la vitesse de l'expansion de l'univers... autant de question pointues auxquelles notre conférencier a répondu.
Avec l'autorité naturelle qui le caractérise, notre organisateur Jean Lipcey a dû mettre fin aux questions.
Notre Présidente, Pascale Temin, a offert à Jean-Gabriel Cuby une très belle reproduction de la médaille remise à Louis Blériot à l'occasion de l'exploit qu'il a réalisé en 1909 en effectuant la première traversée de la Manche en avion (en aéroplane, comme on disait à l'époque).
La discussion a ensuite continué autour du traditionnel cocktail qui a suivi !
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